Avec Richard Merra, maire-adjoint chargé de l’enseignement, nous avons tenu ce matin une réunion de travail, à notre demande, avec Monsieur le DASEN et Monsieur l’Inspecteur de circonscription au sujet du nombre de classe à ouvrir à l’école Aubrac et sur les refus d’inscription d’élèves « hors secteur » dans les classes CHAM de Gennevilliers.
Nous avons eu des interlocuteurs ouverts, comprenant nos arguments et cherchant à trouver des solutions positives. Nous les en remercions.
Sur les quatre ouvertures de classe que nous demandons, avec les parents d’élèves, à Aubrac (2 en maternelle, 2 en élémentaire) pour répondre aux inscriptions nouvelles dans ce quartier, nous aurons une réponse définitive le 23 juin. Monsieur le DASEN n’a, à aucun moment, contesté notre argumentation et nos chiffres, et nous a affirmé travailler d’ici le 23 juin à trouver une solution positive à notre demande.
Sur les classes CHAM, il en a été de même, Monsieur le DASEN avait lu notre courrier et argumentation avant la réunion. Il a convenu qu’il fallait modifier la situation et s’est engagé à ce que cela soit fait dans les 10 jours. Ainsi les directions des collèges devraient pouvoir dans les prochains jours procéder à de nouvelles inscriptions.
Une réunion très positive donc et à suivre sur la mise en œuvre.
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Monsieur le Directeur académique,
Par ce courrier, j’attire votre attention sur les classes CHAM à Gennevilliers. Pour le rentrée prochaine, seuls 12 élèves ont été retenus, considérant qu’ils habitent dans le secteur du collège Pasteur, alors que 72 candidats étaient initialement présentés. Or sur ces 72 élèves, les deux meilleurs, et qui méritent de faire une classe CHAM, ne sont pas du secteur Pasteur.
Depuis plusieurs années, la ville de Gennevilliers met en œuvre une politique d’ouverture culturelle pour tous, en proposant un dispositif de Passeport culturel dès le plus jeune âge. Il s’agit de permettre à chaque enfant gennevillois de pouvoir bénéficier d’un encadrement de qualité, dans un domaine qui n’est pas à la portée sociale, culturelle ou économique de toutes les familles des couches populaires.
Aussi, les classes CHAM sont une merveilleuse opportunité d’épanouissement culturel de ces enfants qui souhaitent poursuivre leur éducation musicale, sans distinction de quartier. Depuis plus de 25 ans, le Conservatoire a toujours recruté les élèves en fonction de leur capacité à suivre un enseignement musical. Or, les décisions des services académiques de l’Education nationale ne nous permettront plus de faire ce travail de mixité et d’encouragement pour la musique.
A ce stade, doit-on considérer le critère géographique comme déterminant au détriment du critère artistique ? Doit-on considérer que les enfants habitants à proximité du Collège Pasteur sont obligatoirement des musiciens en herbe? Que ceux habitant à proximité du Collège Guy Moquet ne s’intéresseraient qu’aux arts plastiques et que finalement 100 % de ceux ou celles habitant à proximité de Edouard Vaillant ne seraient aptes que pour pratiquer la danse ?
Ce critère de choix géographique nous interdit de choisir un élève en fonction de son autonomie, de son potentiel et de sa motivation. Certes, les écoles élémentaires ne disposent pas de classes à horaires aménagées, mais nos dispositifs en faveur de la culture sont ceux qui poussent de nombreux élèves à demander une classe CHAM.
Le dernier exemple en date de la valorisation de nos CHAM est éloquent. Elles ont un point de visibilité médiatique très important cette semaine. Rambert, directeur du Théâtre de Gennevilliers reprend Clôture de l’amour au Théâtre des Bouffes du Nord à partir de vendredi 12 juin, jusqu’au samedi 20 juin, avec la présence sur scène de la chorale des CHAM. La rétrospective « Rambert à nu » que programme le Théâtre des bouffes du nord est un événement national fortement relayé par la presse.
Dans le contexte actuel, il me semble important de revenir à une classe de 6ème musicale dont l’effectif comprendrait 8 élèves hors secteur sur 26 au total. Ainsi, les élèves ne seraient pas pénalisés. Vous comprendrez qu’une décision en ce sens pourrait satisfaire les élèves, car de nombreux parents nous ont exprimé leur mécontentement.
Dans l’attente de votre réponse,
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur académique, en l’assurance de mes salutations distinguées.
Patrice LECLERC