Souvent ceux qui sont pour une métropole centralisatrice, argumentent sur le fait que cela sera un atout pour répondre à la grave crise du logement que connaît notre région. Cela serait bien si c’était vrai… mais c’est faux !
-Si la situation, aujourd’hui, est parfois compliquée, que les délais d’attente sont jugés trop longs, qu’en sera-t-il avec La Métropole ? Par quelle magie les délais d’attente seront plus courts ?
– Qui peut croire que M. Devedjian ou l’un des siens, qui refusent déjà la construction de logements sociaux dans les Hauts-de-Seine, en construira une fois à la tête de la Métropole ?
– Qui peut croire qu’un Conseil de maires qui dirigerait la métropole pourra imposer à d’autres maires la construction de logements sociaux ?
– Qui peut croire que la question du logement est une question de gouvernance et non une question de choix politique. Loin des discours, l’expérience et la réalité prouvent que l’argument du territoire pour réussir en matière de logement est faux. Y a-t-il eu plus de constructions de logements sociaux dans l’intercommunalité de Boulogne, Meudon, Issy, Sèvres avec un président centriste? Y a-t-il moins de demandeurs de logements dans l’intercommunalité « Est ensemble » avec un président socialiste ? Non, car il ne s’agit pas d’un problème d’organisation institutionnelle mais de volonté politique et de moyens financiers. A Paris, s’ils construisent plus de logements sociaux aujourd’hui qu’hier, ce n’est pas grâce à un changement d’institution mais par un changement de majorité politique entre l’époque Chirac et l’époque Delanoë/Hidalgo !
Par ailleurs, il faut que l’Etat garde et prenne ses responsabilités en matière de droit au logement. Il faut accepter le conflit entre deux légitimités: la légitimité du bloc communal et la légitimité de l’Etat.
Voir la vidéo : Plaidoyer pour le logement social
De plus, un fait grave pour Gennevilliers s’est passé dans la nuit du 2 au 3 juillet à l’Assemblée nationale. Les députés ont voté, contre l’avis des maires, un amendement qui retire le rattachement de l’OPH de Gennevilliers à la ville. (lire et écouter l’intervention lors du rassemblement du 8 juillet 2015)
Avec Marc Hourson, président de l’OPH, nous nous opposons à cette décision inique car elle peut avoir des conséquences graves au quotidien.
• Nous faisons le choix d’avoir un gardien pour 110 à 120 logements, qu’en sera-t-il demain ? Pourtant, cela est important pour la qualité de l’entretien des immeubles, du lien social dans les quartiers
• Quelle transparence d’attribution quand cela se fera à l’échelle de 25000 ou 30000 demandeurs de logements ? Quelle priorité gennevilloise ? Nous avons l’expérience de l’OPH des Hauts-de-Seine qui gère la Cité Jardins. C’est ça le modèle ? Combien de Gennevillois relogés à l’OPDHLM ? A Gennevilliers l’opposition siège au CA et dans la commission d’attribution, pas au sein de l’OPH du département !
• Quelle capacité d’intervention des locataires, des demandeurs de logement quand, dans un 2e temps, le siège mutualisé des OPH du territoire sera dans une autre ville ?
• Les logements de Gennevilliers pourront servir à reloger les demandeurs de logements des villes qui ne veulent pas construire de logement social. C’est inacceptable !
Vous avez été nombreux à manifester votre inquiétude lors du rassemblement du 16 juillet (voir photo). Nous ferons tout pour sauvegarder les intérêts des habitants de notre ville : en négociant (un article de loi devrait le permettre) avec les autres maires du territoire notre majorité au CA de l’OPH de Gennevilliers, en prenant toutes les dispositions juridiques pour garder le contrôle de notre patrimoine, etc.
Conformément à notre engagement dans le programme municipal, je vous invite à un débat public le mardi 13 octobre à 18h30, salle du conseil municipal, sur le thème : quels enjeux pour le logement à Gennevilliers, quels critères d’attribution ?