Ville de Gennevilliers – Conseil municipal du mercredi 2 février 2022
Vœu relatif à la lutte des travailleurs de RSI
Depuis le 22 octobre 2021, 83 travailleurs en intérim auprès de la société RSI située à Gennevilliers, sont en lutte pour obtenir leur régularisation.
Cette entreprise est spécialisée dans les travaux publics. Elle emploie régulièrement et de manière récurrente des travailleurs sans-papiers. Cela lui permet de ne pas déclarer, de payer moins, de faire pression sur les travailleurs.
Cette situation inique, intolérable est trop souvent répandue dans bons nombres de secteurs dans notre région. Travaux publics, restauration et hôtellerie, ramassage des ordures, ces travailleurs essentiels sont privés de droits, exploités par des patrons sans scrupules qui n’hésitent pas à mettre dehors les travailleurs quand ils se blessent, quand ils réclament leur dû.
La CGT a organisé une lutte victorieuse cet automne sur une dizaine d’entreprises et de sites partout dans la région. Toutes les entreprises ont cédé et ont délivré les attestations d’emploi permettant aux travailleurs de pouvoir entamer les démarches en vu de leur régularisation.
A RSI Gennevilliers, si le patron a cédé le 10 décembre dernier, la préfecture met toute son énergie pour ne pas céder et reconnaître des droits à ces travailleurs. Elle refuse en effet de traiter via un guichet unique les demandes de régularisation.
Le préfet se borne à dire qu’il ne fait qu’appliquer les textes, il est temps que les choses accélèrent.
La ténacité des travailleurs qui restent solidaires, la solidarité des Gennevilloises et des Gennevillois sont admirables et font la fierté de notre ville. Tous les soirs, habitant·e·s, associations, élu·e·s se relaient auprès d’eux.
Le conseil municipal de Gennevilliers émet le vœu que :
- – Le préfet des Hauts-de-Seine reçoive l’ensemble des protagonistes de cette lutte (travailleurs, syndicats, associations, élu·e·s, etc.),
- – Des instructions soient données pour accepter les demandes des travailleurs de RSI,
- – L’inspection du travail renforce ses contrôles dans les secteurs où le recours aux travailleurs sans-papiers est répandu pour protéger les travailleurs et condamner les patrons.