Les Député-e-s Front de gauche ont voté contre le projet de loi de  financement de la sécurité sociale adopté par l’Assemblée nationale. Ce  texte ne permet, en effet, pas d’engager les réformes structurelles  nécessaires au financement équilibré et durable dune protection sociale  de qualité pour tous.    
 Le nombre grandissant de malades obligés  de différer ou de renoncer à des soins aurait dû conduire à des mesures  fortes pour enrayer ce processus. De même, la situation extrêmement  dégradée des hôpitaux publics aurait exigé des mesures immédiates en  leur direction. Il n’en est malheureusement rien.
Les Député-e-s  Front de gauche ont déposé quelques quarante amendements visant à la  fois à assurer des recettes nouvelles pour la sécurité sociale,  davantage de justice, des investissements utiles et une lutte résolue  contre la spéculation financière. Aucun n’a été retenu.
 Plutôt que  de faire contribuer les placements financiers des banques et des  entreprises qui spéculent, le gouvernement et sa majorité parlementaire  ont malheureusement préféré procéder à une baisse du pouvoir d’achat de  la grande masse des  retraités  pour financer le chantier de la  dépendance. Aucune des mesures que les Député-e-s socialistes, comme  ceux du Front de gauche, avaient légitimement critiquées quand la droite  les a instaurées, n’ont été mises en cause. Il en est ainsi notamment  du maintien d’un jour de carence pour les fonctionnaires, de la révision  à la baisse des indemnités journalières en cas de maladie ou de la  fiscalisation des indemnités en cas daccident du travail. Les franchises  médicales et autres forfaits sont maintenus, qui pèsent dabord sur les  plus modestes et plus globalement sur laccès aux soins de nos  concitoyens.
 Cette loi de financement n’est pas plus porteuse de  justice que d’efficacité, puisqu’elle prévoit un déficit chronique  jusquen 2017 basé, de surcroit, sur des prévisions de croissance et de  masse salariale qui ont, hélas, bien peu de chance dêtre atteintes.
 En dépit de quelques mesures positives comme  le remboursement à 100% de  lIVG pour toutes les femmes qui y ont recours, cette loi de financement  de la sécurité sociale ne répond pas aux besoins de la population.  Dictée par l’obsession d’une réduction des dépenses utiles, elle porte  un nouveau coup de canif dans les chances de réussite de la gauche.
 Paris, le 30 Octobre 2012,