Déclaration de Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers
Le 10 juin dernier, je décide de hisser le drapeau palestinien aux côtés du drapeau français pour rappeler au Président Emmanuel Macron sa promesse de reconnaître l’Etat de Palestine au mois de juin, et de fait, d’appliquer un des engagements de la diplomatie française.
Trois jours plus tard, Alexandre Brugère, Préfet des Hauts-de-Seine, indique à la ville de la Gennevilliers par courrier l’interdiction de hisser le drapeau palestinien pour des raisons de neutralité imposées aux collectivités territoriales. Or, le drapeau israélien a flotté sur le fronton de plusieurs villes des Hauts de Seine, sans remarque de l’Etat, et depuis plus de 19 mois à Antony à l’instar de Nice sans remarque pendant ce temps.
Le Préfet des Hauts-de-Seine a été saisi il y a trois semaines par le comité de l’AFPS sur le drapeau israélien sur le fronton de la mairie d’Anthony : aucune réaction.
Dans la même logique, aucune mairie n’a reçu d’ordre de retirer les drapeaux ukrainiens hissés par des centaines de villes françaises en 2022. Gennevilliers avait hissé le drapeau ukrainien sans remarque de la Préfecture. Est-ce neutre de soutenir l’Ukraine contre la Russie ?
Est-il plus neutre de hisser le drapeau d’un Etat accusé de génocide et de crimes de guerre pendant 19 mois que celui d’un peuple qui demande l’application du droit international ?
Voilà le « deux poids, deux mesures » : le drapeau israélien est-il moins politique que celui de la Palestine ? Le drapeau ukrainien est-il moins politique que le drapeau palestinien ? Le représentant de l’Etat n’est pas neutre.
Dans cette situation, je me réserve la possibilité de demander au Conseil municipal de Gennevilliers de délibérer à nouveau en septembre pour hisser encore une fois le drapeau palestinien tant que l’Etat ne fera pas respecter l’égalité républicaine en matière de drapeaux.
Ci-dessous les échanges de courrier entre le Préfet et le maire
Le courrier du Préfet:


La réponse du maire de Gennevilliers


La revue de presse
