Déclaration de Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers le 3 juillet 2025
Une commission d’enquête sénatoriale vient de rendre un rapport qui préconise la disparition de nombreuses agences pour faire faire des économies à l’État.
Ces sénatrices et sénateurs y vont à la tronçonneuse en décidant de supprimer toutes les agences d’État. Certes l’héritage du New Public Management à l’origine de nombreuses agences doit être questionné mais cela ne peut pas se traiter sous l’angle des économies et à la serpe sans travailler sur la meilleure façon de tenir les missions de service public.
L’annonce de la disparition de l’ANRU est irresponsable au moment où les associations d’élu-es demandent un ANRU 3 pérenne pour financer, entre autres, la rénovation énergétique des logements dans les quartiers populaires. Ses missions de renouvellement urbain ne sont malheureusement pas finies et nécessitent d’être poursuivies.
Il faut tirer les leçons de ce qu’a apporté l’ANRU à la rénovation urbaine et corriger ce qui doit etre corrigé. Avoir un Anru qui rénove l’habitat social plus que détruire, qui favorise la transition écologique des quartiers populaires, soit un facilitateur des projets des communes pour améliorer la vie des gens, voilà ce que nous voulons.
Détruire l’ANRU pour donner ses missions aux Préfets, n’est pas à la hauteur des enjeux des améliorations à apporter, cela camoufle juste l’objectif de faire des économies sur le dos des quartiers populaires.
Bref, les sénatrices et sénateurs élu-es par les élu-es locaux devraient réfléchir à deux fois avant de proposer une mesure que les associations de maires ne partagent pas.