18-12-2003. Intervention sur l’emploi

SEANCE DU CONSEIL GENERAL DES 18 ET 19 DECEMBRE 2003 – EMPLOI – INTERVENTION DE PATRICE LECLERC

Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

Monsieur le Président,
Chers collègues,

J’ai bien écouté notre collègue Bary. Une fois de plus à l’entendre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes des Hauts-de-Seine. J’aimerai partager son point de vue !

Dans le rapport annuel 2002 édité par l’exécutif, vos affirmez : « En 2002, Le Conseil général a continué d’appliquer les préconisations de la Charte 200 qui mettait la politique économique au service d’une priorité : l’emploi. » Aujourd’hui encore, vous réaffirmez le même objectif.

Si l’on doit juger la politique de la majorité de droite de cette assemblée à ses résultats, on ne peut qu’en conclure que votre politique n’est pas bonne !

En effet, le chômage augmente plus dans les Hauts-de-Seine qu’au niveau du pays.

Aujourd’hui, notre collègue Bary, explique que cette augmentation du chômage est plus forte dans le 92 qu’ailleurs parce que nous avons plus d’emploi de cadres, d’entreprises du secteur des nouvelles technologies et que ce sont ces secteurs qui connaissent une crise aujourd’hui. Cela est vrai !

Mais, cette argumentation utilisée aujourd’hui casse les argumentations passées où au dire de la majorité de cette assemblée, on faisait mieux dans les Hauts-de-Seine.

Elle relativise le fait que les Hauts-de-Seine connaissent un taux de chômage inférieur à celui de la région et du pays. Cela est du à la composition sociale de notre département et non à la politique en matière d’emploi du département.

Celles et ceux qui pariaient, ici, sur la désindustrialisation de notre département et sur son développement en appui sur le tertiaire ou les entreprises Higth teck, en pensant s’en sortir, sont rattrapés par l’histoire. C’est déjà, malheureusement, le tour de ces secteurs de connaître chômage et destructions d’entreprises.

Penser que le tertiaire, le higth teck, seraient épargnés par la casse d’emplois, c’est refuser de voir la logique de la financiarisation à l’œuvre, c’est refuser de voir combien la recherche effrénée des plus hauts taux de profit est destructrice d’emploi. C’est refuser de voir combien le libéralisme est néfaste pour la société.

Aujourd’hui, tout le monde s’inquiète de la désindustrialisation de notre région. Il faut pourtant toujours des industries pour répondre aux besoins. Leur départ de notre département, encouragé par votre politique d’aménagement, leur départ de la région, met notre région en danger sur le plan économique et social.

Notre département, avec l’argent des contribuables des Hauts-de-Seine, met, en effet, beaucoup d’argent pour des actions de développement économique. Notre collègue Bary a raison d’énumérer toutes les initiatives et de dire que notre assemblée investis beaucoup en ce domaine.

Et c’est bien là qu’on voit toutes les limites de votre politique. Nous avons un département riche, nous mettons beaucoup d’argent et nos résultats ne sont pas bons ! En tout cas nous n’inversons pas des tendances nationales.

Les limites de votre politique, ce que notre groupe conteste, ce sont que vous restez dans les ornières des politiques libérales développées par l’actuel gouvernement.

Ici, nous ne résistons pas, nous ne cherchons pas à modifier la situation, nous l’accompagnons. C’est la démission du politique devant les intérêts financiers. C’est même la soumission à ceux-ci.

J’aimerai voir la majorité de notre assemblée aux cotés des salariés de Kodak, d’Alcatel, d’Aventis, d’Althom, de la Snecma du CNDP, et d’autres qui agissent contre les suppressions d’emploi et les délocalisations.

Bref, vous l’avez compris, nous aimerions voir notre assemblée aux côtés des organisations syndicales de salariés et par seulement à côté des organisations patronales. Mais cela c’est aussi une autre politique…

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