Pour une psychiatrie populaire de proximité

Patrice Leclerc
psychiatrie Actualités générales

Dans mon livre « inventons un nouvel art de vivre populaire », j’ai ce passage :

« Avec le psychiatre Mathieu Bellahsen et la députée Elsa Faucillon nous avions convenu, face à la faillite actuelle des politiques de santé mentale dans les villes populaires, de proposer à toutes les élu·es et professionnel·les des villes populaires d’Île-de-France qui le souhaitent de se réunir pour réinventer un secteur psychiatrique permettant de faire face à cette crise, pour proposer un projet à l’Agence régionale de santé. Les aléas de la vie font que cette initiative n’a pas vu le jour, cela reste donc un projet d’organiser une coordination entre villes sur cette question. Il faudra passer à l’acte dans les prochains mois !« 

Et bien nous passons de la parole aux actes. Objectifs organiser le 4 avril 2025, une rencontre nationale pour une psychiatrie populaire de proximité, que nous préparons avec des ateliers, chaque mois, professionnel-les, associations de psychiatrisé-es, élu-es. Plutôt que de toujours répondre à des projets « d’en haut », nous essayons de construire un projet à présenter à l’ARS.

Si vous souhaitez participer, inscrivez-vous avec le formulaire en ligne: https://app.novagouv.fr/form_dev/0210fe149b352cfa5738f31087dabb21

Les compte-rendus succints des réunions:

Attention, ce sont des relevés de notes, non relues, donc potentiellement déformantes, et pas forcément assumées par les personnes auxquelles elles sont attribuées.

Réunion du 30 mai 2024

Suite aux propos liminaires de Patrice Leclerc,

Mathieu Bellahsen psychiatre a rappelé que ces sujets ont largement été évoqués au << Printemps de la psychiatrie >> . Comment peut on sortir du désert de pensée et d’imaginaire sur la question de la psychiatrie. Il faut créer des liens nouveaux entre les soignants, les soignés et les élu.e.s locaux. Depuis les avancées de la psychiatrie de secteur, on recule tant à cause des faibles moyens qui lui sont consacré que de l’épuisement des actrices et acteurs obligé.e.s de gérer l’urgence. Redonner une place à l’expérimentation, permettre aux patients et aux professionnels de retrouver le temps de la réflexion et de l’action. L’échelon local apparaît comme le bon pour travailler à des réponses qui éviteront l’errance des patients et celle des professionnels.

Marie Hélène Amiable Maire de Bagneux.

Elle a insisté sur l’isolement des actrices et acteurs de terrains même pour les collectivités pourvues d’un Conseil Local en Santé Mentale. Tous les services publics de première ligne sont confrontés à des gens qui vont mal et qui ont besoin de soins. Les accueils, l’école, les services sociaux et y compris la police. C’est de la maltraitance institutionnelle. Nous devons mener de front deux combats : celui des moyens pour les institutions actuelles, comme pour les projets expérimentaux. L’absence de psychiatre libéral dans une ville comme Bagneux est un problème. Il est insupportable que des gens qui vont mal doivent attendre des mois pour une consultation. La Prison ou l’Hôpital psychiatrique ne sont pas des solutions, il nous faut travailler en amont, avec l’ensemble des actrices et des acteurs.

Antonio Olivera, élu de Malakoff.

Nous n’avons plus de psychiatre à Malakoff. Malgré notre CLSM, nous nous sentons dépourvus. Nous partageons la volonté et la nécessité de proposer des réponses à l’échelon local.

Pedro Serra CMP Bondy.

Notre service fonctionne depuis 50 ans, malgré une baisse drastique de médecins 11 il y a quelques années, 2,5 aujourd’hui. Nous avons un des taux les plus bas d’hospitalisation sous contrainte, 20%, la moyenne nationale est de 70%. Nous pouvons nous appuyer sur les infirmier.e.s et les psychologues, encore faut-il mieux les former. Les psychiatres renoncent peu à peu à travailler dans le secteur public. Beaucoup s’enferment dans la prescription de médicaments, alors que la présence, le contact, l’échange avec le malade font partie du soin. Ouvrir partout des lieux d’accueils immédiats, démultiplier les initiatives où les patient.e.s aient toute leur place. Il nous faut redonner du sens au travail psychiatrique dans le service public. En 20 ans le nombre de lits en clinique privé a doublé. Quid des lits en HP ? Il en est de même que pour d’autres pathologies, la sélection sociale des malades existe. << C’est la folie des pauvres qui fait peur >>. Il semble que l’ARS soit moins réticente à écouter les propositions de << psychiatrie humaine >> profitons-en.

Francine Ferron Adjointe au Maire d’Allonnes. (72)

Le lien entre la ville et le secteur psychiatrique est ancien. Depuis des années un lieu, d’écoute inconditionnel << l’escale >> fonctionne avec des bénévoles formés. Au début des médecins venaient soutenir les équipes et les patients, mais la baisse des moyens donnés par l’ars et l’usure des équipes met l’établissement en difficulté.Il faut aussi tenir compte de la diversité d’origine et des parcours de vie des patient.e.s des quartiers populaires. Sans compter le fait que la formation spécifique d’infirmier.e.s psy soit arrêtée n’aide pas non plus à la pérennisation des équipes. La psychiatrie privée se concentre sur les cas les plus << faciles >> et laisse au secteur public les cas les plus lourds.

Aurore Ménigou DAC 92 Nord

Notre structure qui regroupe 35 professionnels intervient dans la formation des médecins généralistes à la prise en charge. Il y a une 50aine de médecins qui participent, en lien avec le CMP de secteur. Nous avons aussi crée un poste de médiateur en santé mentale qui accompagne les personnes afin d’éviter des ruptures dans leur parcours de soin. Nous travaillons sur un module de formation aux premiers secours en santé mentale.

Aurore Parisot Espace Santé Jeune de Gennevilliers.

Cet espace est anonyme et gratuit. On devrait plus pouvoir travailler sur la prévention et en fait on est absorbé par les urgences. Nous pallions les manques des autres institutions. Depuis la crise du COVID nous avons une augmentation du nombre de consultants de plus en plus jeunes.

Conclusions provisoires

  1. Exiger une augmentation des moyens pour les structures existantes.
  2. Mettre en avant la responsabilité de l’Etat en matière de santé. Moyens financiers mais aussi formation des personnels ;
  3. Discuter des exigences en matière d’installation de praticiens ;
  4. Impliquer l’ensemble des acteurs et faire que ce débat devienne un débat de société et pas seulement de professionnels
  5. Généraliser les lieux accessibles en particulier pour les jeunes
  6. Réfléchir à la place des patients dans toutes les politiques publiques dont ils sont usagers
  7. Mettre en avant les expériences et les bonnes pratiques

5 réunions à programmer d’ici à avril 2025 (date à caler)

Chaque réunion un thème.

Aller vers un copil de 20 personnes maximum : élus, administrations locales, praticiens et patients.

Notes de la réunion du 10 septembre

Après quelques mots d’introduction de Patrice Leclerc, Mathieu BELLAHSEN a retracé le chemin que notre collectif a parcouru depuis notre première réunion.

Voici le verbatim de ces échanges.

Objectif : préparer rencontre le 4 avril prochain au T2G sur thème rencontre autour d’une psychiatrie de proximité dans les quartiers populaires

Initiatives  prises en proximité

Travail de lien avec psychiatrisés et gens sur le terrain.

Première réunion : définir le champ de la réflexion élus, acteurs associatifs et de soin

Périmètre : pas seulement de parler des manques actuels, parler des initiatives qui marchent et qui sont portées par les structures existantes ou en marge des structures existantes.

Déserts dans les lieux en province, isolement des patients, refus de soins… impossibilité d’être reçus.

Deuxième réunion : ne pas simplement faire une rencontre d’experts en avril. Un certain nombre de rencontres décentralisées.

Malakoff en septembre, Bondy en octobre, Allonnes en réflexion en octobre.

Penser aux médecins de ville, aux services publics de première ligne, police, justice etc. Sortir de l’isolement et du manque de solution.

Intersecteur de pédopsy Nord des Hauts de Seine : Michèle Zann Sylvie Barretto

Pédopsychiatrie : toutes ces questions sont cruciales pour la pédopsy, on doit travailler avec absolument tout le monde. On ne peut pas être ramené uniquement à de l’hospitalier, de l’hôpital. Nous sommes de plus en plus interpelés par la société.

Actuellement : pour avoir des moyens, nous sommes obligés de répondre à des appels à projets. Il n’y pas d’idée politique globale. Les réponses sont et donc ne concernent qu’une partie des besoins.

But des rencontres d’avril : Populariser des propositions et des exemples

Donner à des élus, des professionnels et des patients de la pêche pour imposer des changements.

Patrice Leclerc :

Être en capacité de proposer des projets aux ARS et de cesser d’être dans la plainte.

 Nadia GEM Groupe d’Entraide Mutuelle de Gennevilliers.

Dans un local octroyé par municipalité, on accueille le public en situation d’isolement et / ou de troubles psys.

C’est un lieu d’échanges, pour faire rencontres. Il s’adresse à public majeur en situation d’isolement et de fragilité.

 Notre structure n’est pas médicalisée. Les décisions se prennent collectivement et nous en discuterons avec les patients qui participent à nos actions et activités.

Pedro Serra : appels à projets de l’ARS.

Autodétermination, autonomie de vie, respect de la citoyenneté, droit des usagers : Certains appels à projets sont intéressants on peut se greffer dessus mais on manque de réflexion et de politique globale.

Nous avons besoin d’un mouvement plus global. Nous devons avoir des billes pour faire un peu de politique avant de faire de la clinique.

Mathieu :

Qui sont les  politiques qui s’intéressent aux problèmes de santé mentale… / eviter la psychiatrisation – psychologisation des problématiques politiques

Il nous faut aller vers une désescalade institutionnelle.

Réflexion globale

Diagnostic local : mettre au pot les manques et les propositions alternatives. Partons des expériences locales pour aller vers un projet global.

Michèle Zann CMP : 

Il y a un paradoxe , on nous demande de faire du partenariat mais c’est un partenariat de papier. Nous nous retrouvons tous en concurrence les uns avec les autres. Les actions les unes à côté des autres et on les pense pas forcément à faire ensemble dès le départ. Les projets doivent partir des problématiques de proximité

Pedro Serra :

Il y a une évolution vers le tout algorithme. Cela ne peut peut-être rattrapé que si le facteur humain reste prioritaire.

Nous invitons le 16 octobre à Bondy : les différents secteurs de Seine Saint Denis , les partenaires… Salle de réunion à Bondy à une cinquantaine de places…

CLSM de Bondy a grincé des dents car municipalité de droite. Exigence du terrain quel que soit le bord politique. Intérêt à ce que les équipes soient proches de la population.

Jeanne Coordinatrice CLSM Bagneux : 

Question d’accès aux droits qui va générer des problématiques de SM derrière notamment avec la MDPH.

Décompensation de plein de jeunes résident car ils ne vont pas avoir l’accès aux Droits qu’il mérite. Quels acteurs ?

Francine  élue d’Allonnes :

Je suis élue pas professionnelle de la santé, mon  rôle serait plutôt d’organiser une rencontre sur la Sarthe pour réfléchir à l’organisation en recherchant des invités. Questionnement d’organiser cette rencontre en Sarthe : qui inviter ? Sur quels thèmes, sur quelles trames ? Faire des propositions de principes et d’actions auprès des  pouvoirs publics.

Comment décliner l’affaire des choses qui marchent par exemple à Bondy ?

Gilles Garnier Président d’un CMPP :

Dans le 93 : depuis le covid augmentation de la consultation des enfants en bas âge et des adolescents. La seule réponse aux appels d’offre de l’ARS ne peut pas suffire. Dans les Dpt de la première couronne, il y n’y a pas assez de réponse publique dans ce domaine. Le secteur privé ne s’intéresse pas à la population des villes et quartiers populaires.

Sylvie Barretto CMP :

Il nous faut re- construire les choses avec l’éducation nationale, lieu où les enfants sont le plus souvent. Tentative d’un partenariat pour intervenir dans une école avec un projet de recherche. Les équipes de la mairie d’Asnières, des écoles, infirmiers municipaux, Coordinateur du CLSM. Ce qui a achoppé c’est la signature au niveau de l’éducation nationale. Initiatives ont achoppé pour des questions administratives… Maillon sur lequel il faudrait réfléchir.

Gilles Garnier:

une des revendications à ajouter, le retour de formation spécifique d’enseignants et les ponts avec les CMPP. Poste EducNat : 25 % des personnels qui interviennent en CMPP qui sont des psychopédagogues. Revenir à des enseignants soit dans les CMPP, soit dans les classes spécialisées. Etat de la médecine scolaire catastrophique.

Jacqueline Belhomme Maire de Malakoff:

Educ Nat le lieu idéal pour la prévention, lieu primaire. Classes spécialisées, AESH mal formées, lieux de prévention comme les RASED de plus en plus en manque de moyens. Psychologues scolaires se sont transformés en passeurs de tests. Professionnels et enseignants sont en forte demande notamment en direction des villes. Réunions de synthèse étaient auparavant prises en charge par l’Education Nationale, maintenant plus de temps.

Perte dans les écoles à ce niveau-là. On n’y arrive pas : on externalise.

Humapsy : association fondée par les associations en psychiatrie :

Olivia : Les patients peuvent témoigner d’une psychiatrie de secteur sur laquelle ils s’estimaient satisfait. La préserver, la défendre…

Cette façon de travailler ne s’exporte pas comme ça, pas modélisable.

Faire émerger les besoins des personnes concernées et de leurs attentes pour pouvoir s’adresser aux politiques : c’est la seule démarche possible car ARS, Ministère ne suffit pas.

Dans les Ardennes, même pas de CLSM : comment ça se produit pour qu’il y ait un CLSM. Cet été un homme diag scz a été abattu par les gendarmes… Evident que la dangerosité de la personne a été prise au pied de la lettre par les forces de l’ordre. Chasse à l’homme, réfugié dans une cabane de jardin, a pris une fourche et a été abattu. Le fait que ce soit la police a fait qu’à la fin il est mort. Quels sont les ecours ? Nouer des relations avec des gens de ce département. Pousse à y aller. Banalisation du << un scz qui a arrêté son TTT >> redevient le monstre que la déstigmatisation a fait disparaître. Affaire nous a bcp bouleversé.

CLSM : part d’une démarche de professionnels qui font pression sur un maire par exemple. Peut être pas si simple en campagne. Peut se travailler en lien avec des professionnels. ARS peut soutenir ça

PTSM dans les Ardennes

Comment créer un CLSM en campagne ? Village ? Agglo ?

CCOMS qui travaille avec toutes les coordinations.

https://www.liberation.fr/societe/sante/fabien-44-ans-schizophrene-tue-par-les-gendarmes-20240903_ENM2QDHIAZCNVDWODC456DPBOE

Réunion à Bondy le 16 octobre 2024

13 présents

présentation de notre objectif

Mathieu pose la question de la création de coopératives de soins psychiques, liant soignant-es, soigné-es

Pedro: Il y a des différences de conception chez les psychiatres eux-mêmes. Aujourd’hui l’ARS les moins réactionnaires, donc répond à des appel à projet, contre la coexcision;

Redéfinir avec qui faire alliance. On est minoritaire.

problème qui n’est pas assez vu: la privatisation, nombre de psychiatres qui excercent dans le privé. Défendre la psychiatrie publique.

S’occuper des patients dans la ville, nécessite s’occuper du logement, du voisinage, du soins, soutenir l’entourage; travailler l’acceptation de venir à l’hopital. Travailler une psychiatrie d’accueil.

On peut faire psychiatrie sans psychiatre, enfin presque…

Aurore: mode de soins qui demande du temps.

Psychologue: des medecins étrangers. La psychiatrie institutionnelle est une culture blanche, européenne. On est dans une période de montée de l’extrème droite, et pourtant on ne parle pas de l’accueil des médecins étrangers, quel droit on leur réserve? Aucune représentation des medecins étrangers. On perd la dynamique d’une culture ville/campagne. On peut faire du soin psychique sans l’hôpital.

Psy: la question de l’équipe est importante. Processus de délibération, les gens veulent faire partie du processus de décision. De la on été créé des ateliers, dans un processus qui a permis à l’hôpital de se reconnaitre. Penser concrètement le territoire, difficulté d’articuler représentativité et présence dans le lieu.

Maria: il y a besoin de temps pour analyser les situations, prendre une décision. Une décision parfois la moins simple mais qui inscrit le mieux le patient dans la relation sociale.

Pedro: paradoxe, psychiatrie va mal et en même temps augmentation de la participation des familles. Les gens prennent la parole, recenser ces gens pour avoir un discours commun, politique.

Soignantes: faire attention à la représentation, qui prend la parole pour qui? Eviter de s’engoufrer dans certaines catégories, dans une guerre idéologique.

Psycho: quelle représentation on a de la folie selon notre culture. Dans les GEM on ne parle pas de maladie mentale, mais de problème, de handicap,..

Un patient Christophe: voir que la société ne va pas bien. LE GEM pour casser l’isolement, et la COVID ça a été tout le contraire. Voir pourquoi les gens ne vont pas bien, c’est pas un problème dans la tête mais dans la vie humaine. Sur les médecins étrangers est-ce la même formation qu’en France? En France on cherche la petite bebete sur les diplômes. Commencer par comment soigner la société, après on pourra avancer sur nos rèves. Quand je prends les transports en commun ils sont tous dans leur bulle, lachez votre téléphone. Soit on casse le téléphone, soit on prend l’individu.

Psycho: on reçoit des personnes sans liens sociaux.

Eric: On dit qu’il y a trop peu de psychiatre dans le service public, mais psychiatres mal formés. On veut fuir un clivage idéologique, mais il y a une ligne idéologique qui se dégage de notre discussion dans notre critique du système à l’américaine. On doit assumer cela. Pour des espaces de délibération. Besoin d’avoir une pensée fine de l’accueil pour que ces espaces puissent être investis. Travail sur soit pour se débarrasser de l’autorité médicale, su sachant.

GEM: on est des paires aidants, pas forcément avec les meme symptomes. Quand on est deux c’est mieux. La personne qui aide est aussi aidée.

Conseil en santé mentale de Bagneux: on ne peut pas faire l’impasse sur les CLSM, car c’est composé d’élus, psy, malades et personnes concernées. Outil qui existe depuis 2016 qui vise à penser la santé mentale à l’échelle communautaire.

Soignants: en finir avec l’institution jacobine, il faut aussi soigner l’institution. Il y a des systémiques actions de précarisation du travail. Le milieu associatif peut palier les manques du service public avec précarisation du coté des salariés. Il faut preter attention aux dynamiques de précarisation. Il y a un truc paradoxal, il y a une philosophie de la révolution qui va dans le sens de l’économie libérale. Il n’y a pas de qualification pour travailler dans le GEM et pourtant il faut des compétences. Ces compétences n’apparaissent nulle part sur le papier: quiconque peut le faire. Nous devenons des employés remplaçables.« 

Réunion de la coordination le 16 octobre en visio le midi

Prochaine réunion : jeudi 28 novembre de 12h à 14h

Patrice : être dans le dialogue qui part des besoins territoriaux.

Importance d’associer les patients,

Dans nos propositions : comment on rend ça visible dans la ville. Par exemple l’acceptabilité dans la ville, dans un HLM…

Comment la folie ordinaire existe en ville et comment elle est acceptée. Comment créer les conditions de cette co-habitation. Seuil d’acceptabilité plus importants que ceux qu’on a aujourd’hui.

Un CLSM… Plusieurs visions institutionnelles négatives mais comment on se sert de processus institutionnels pour monter nos affaires. Sur le territoire.

Pedro : place des usagers, patients, personnes concernées dans nos instances de réflexion, décision et concertation. Depuis une dizaine d’années, on rêve à Bondy de faire venir des usagers à la place des représentants des usagers. Renforcer

Mener ce travail militant politique, les GEM, les clubs… Groupe de familles UNAFAM très actif à Bondy… Rôle des familles plus précis mais voix des premiers concernés devrait avancer.

Disponibilité, accessibilité… Les uns parfois ne comprennent pas les autres.

Marie Hélène Amiable : sur Bagneux, on est très éloigné de faire une place aux usagers et aux familles dans le travail collaboratif notamment dans le CLSM. Pour travailler ensemble, faut peut être etre d’accord ensemble ? La psychiatrie de secteur chez nous est tellement démunie et submergé de demandes que ça ne fait pas partie de leur priorité dans ce que l’on ressent. Manière de s’y prendre ? Démunie… Peut être pas dans la bonne approche, on apparaît en jugement de ce qui ne va pas. Par exemple quand on interpelle c’est quand il y a une situation compliquée, plutôt dans l’urgence que dans le travail de fond. Comment une ville comme institution peut créer une dynamique. Pas trop à l’écoute de cette démarche. CLSM très institutionnel avec un côté formel. Créer un autre cadre de travail… Difficile : on a vécu quelques échecs. Par exemple un habitant s’est fait expulsé de son logement, échec. On a pas réussi à faire comprendre qu’il fallait l’hospitaliser. Sentiment de ne pas être entendu puis le gars a cassé la gueule a un voisin alors qu’on l’avait relogé auparavant.

Pedro : réalité commune est générale de l’interaction avec la psychiatrie… Taux de chômage à Bondy Nord 42 %… Bcp de gens aux RSA, AAH, bcp de trafics de drogue et pourtant à force de défendre une certaine psychiatrie

Ex : les patients sont présents quand on parle d’eux à leurs synthèses cliniques.

Intégration des familles au sein de CLSM : comment partager le secret professionnel ? Nécessite d’apprendre une autre langue, ça construit une culture différente. Nécessité d’une longue durée. Travail de partenariat diminue les soins sous contrainte… On a quasiment supprimer la question de la tension capacitaire. C’est le résultat de 50 ans de pratique, d’un langage inventé en commun, relation quasi amicale avec les patients.

Langage commun, travail gigantesque que l’on apprend.

Sur le terrain, on a besoin d’autres outils et d’autres compétences

Nommer ce que l’on fait pour que d’autres puissent s’en inspirer.

On est à une ère de la psychiatrie qui a besoin d’autres concepts et d’autres façons de travailler ensemble

Rendre les gens actifs, quand on est plus actif, le déni disparaît. Les résistances à l’amélioration, elle diminue.

Coopération plurielle // municipalité, usagers, professionnels…

Accès aux soins

On peut discuter avec les gens…

Pour les prochaines réunions, nous proposons de vous renvoyer les comptes-rendus, pour, qu’a partir de ceux-ci, chacune et chacun d’entre nous, sur une page, écrive ce qui lui apparait important pour une psychiatrie populaire de proximité, propositions, sujets à approfondir… Cela nous permettra à la prochaine réunion d’entrer dans une discussion permettant de commencer à construire des propositions.

Au regard de l’interêt de la visite ce matin à Bondy, si d’autres institutions veulent nous inviter pour une réunion publique, ce serait bien.

Notes sur la réunions du jeudi 28 novembre de 12h à 14h

Deux éléments à décider aujourd’hui

  • problématiques à traiter pour construite un projet
  • Texte de présentation de notre initiative

Notes sur ce qu’il s’est passé à Bondy : pour faire des pistes autour de ce que marquer notre originalité. Place des psychiatrisés dans les soins.

Projet à l’ARS autrement que revendications sup.

Z : quand il est question de la psychiatrie de secteur, ce qui est gênant c’est les propos de l’ARS, tutelles : le secteur s’éloigne des politiques publiques.

Plutôt un allié de nos projets. Faudrait pas que ce soit contre productif pour travailler les parteneriats.

Comment être plus prudent ?

Faut pas que le projet vise à remplacer la psychiatrie de secteur.

Comment refonder la psychiatrie de secteur : qui ne s’éloigne pas des populations

Pour la pédo-psy de secteur : on a toujours été dans l’idée de participer avec les partenaires. Avec quels moyens ?

Pas d’opposition entre la psychiatrie de secteur entre l’idée du groupe.

Modification dans le texte : « Parce que nous pensons que la psychiatrie de secteur… » Va trop dans le sens des politiques actuelles.

Nous plaidons pour redirection vers moyens de la psychiatrie de secteurs  « secteur rénové »

penser la fondation du secteur : avec les premiers concernés, pas que les professionnels, les citoyens concernés

F  psychiatre : texte semble opportun. Tiquer sur la même phrase par rapport à la question du secteur. Question de formulation. Le secteur en lui-même comme dispositif qui ne peut plus répondre ? Ou c’est une avancée notable mais les moyens pour y répondre ne soient pas alloués. Problème ça apparaît comme une critique où ce serait désuet. Proxmitié, articulation avec les partenaires, plus les moyens…

« Elle devrait avoir les moyens de répondre dans de bonnes conditions à un traval … AVEC LES PREMIERS CONCERNES » qui se fondent sur les Droits

Faut le tourner en positif

Concrètement : écrire qu’il manque des médecins psychiatres et des infirmiers. Ceux qu’on a sont pas formés. Ainsi que les travailleurs sociaux. Pénurie.

Pénurie de moyens matériels, financiers, psychiques, de formation

Manque de personnes (pas seulement moyens)

Préciser :

Comment on soigne ? Comment on soigne les soignants aussi : temps de réunion, accompagnement des équipes, des supervisions…

Formation et le temps

Collectif de travail

Travailler le collectif de proximité : avoir des espaces pour ça. Tellement peu de personnel que l’on ne peut pas sinon c’est du travail à la chaîne.

Travailler autour des pratiques // Regards croisés

FINALISATION TEXTE POUR LUNDI

*****

Deuxième partie : comment dans la prochaine période jusqu’au 4 avril

Poursuivre les rencontres dans les services ?

Ecrit sur ce qui nous semble important pour faire projet

Grandes problématiques

– participation des premiers concernés : projet de soin, formation

– le secteur du XXIème siècle

– Proximité, équipe

– Droits

– spécificités en tranche d’âge : question aussi de la prévention

Projet modélisable partout en région ?

RDV demandé à la ministre de la santé

Concrètement : comment on fait quand on pense aux écoles, aux PMI… Quand on a pas les moyens d’aller dans les écoles primaires pour repérer les enfants en difficultés… Le projet est porté par le PTSM, pourrait démarrer dans une ville, peut se construire avec la mairie. Est ce qu’on peut pas proposer des choses concrètes.

⇒ Concrétiser des choses pour démarrer. Il va falloir du temps pour qu’ils comprennent notre façon de penser.

Idées en fonction de nos territoires, d’actions que l’on pourrait avoir ensemble.

Pour les ados, plein de choses à penser aussi.

Quand l’éducation nationale n’est pas là, on peut passer par les centres de loisirs…

Projet à concocter : secteur au XXIème siècle : comment le propulser dans une actualité. La question populaire nous rassemble, quels sont les besoins particuliers identifiés dans nos villes. Comment reprer les besoins et se connecter avec la vie de nos villes

Plusieurs aspect : relever manques et handicaps mais aussi les atouts de solidarité, de liens, de contact, d’entraide voire d’acceptation de différences. On peut valoriser le milieu social en mettant l’accent sur populaire.

Dans les milieux populaires : beaucoup plus d’ouverture que dans les milieux privilégiés, induit des soins très différents.

La place centrale des familles en pédo-psychiatrie…

Solidarité thérapeutique

D’un point de vue méthode : on peut se rajouter des questions :

Comment soutenir la solidarité thérapeutique populaire ? Quels partenariats ? Quelles initiatives existantes soutenir ? Comment associer les écoles primaires par exemple ?

Comment nous on peut utiliser la solidarité dans notre mission ? La différence dans les quartiers populaires : maillage social très serré. Dans les secteurs parisiens privilégiés, moins de maillage qua dans les quartiers populaires. Comment être présents avec eux et les intégrer dans le lien social

METTRE DES MAINS DE FEMMES SUR L’AFFICHE

Prochaine réunion lundi 13 janvier 12

https://us06web.zoom.us/j/81500634337
ID de réunion: 815 0063 4337

1 réflexion au sujet de « Pour une psychiatrie populaire de proximité »

  1. Bonjour suite à vos annonce sur le suivi psy depuis 2 ans je ne peu pas être suivi au centre de santé rue de la paix car mon psychiatre étant partie ailleurs y’a 4 ans environ ils avaient mis une femme qui est resté 10 an puis plus personne on me dit qu’il y a à que des psychologue ce qui n’est pas pareil eux sont là pour l’argent pas pour la santé mental donc je vais mal étant invalide je peu pas me déplacer donc c’est mon médecin de famille qui me prescrit les médicaments mais seulement ceux qui étaient sur l’ancienne ordonnance pas vraiment de suivi elle m’a dit de voir un psychiatre pour voir où j’en suis mais j’ai toujours le même problème d’envie dans finir heureusement j’ai deux enfants qui m’aide. A quand un psychiatre ? Merci

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