30/03/2007 intervention générale sur la cohésion sociale

Séance du 30 mars 2007 – Intervention générale sur la cohésion sociale
 Michèle Fritsch

Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,

L’UNIOPSS, Union Nationale Interfédérale  des Œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux, association regroupant 20 000 établissements et services privés à but non lucratif du secteur social, médico social et sanitaire, dont notamment la Croix Rouge, le Secours Catholique, le Secours Populaire, vient d’appeler les candidats à la présidentielle à « construire un avenir solidaire ».
Le constat social que fait l’association est accablant. Elle met en cause la précarisation croissante due au chômage et au temps partiel subi, qui fait qu’aujourd’hui la France compte plus de 7 millions de personnes, dont 2 millions d’enfants vivant en-dessous du seuil de pauvreté .
On retrouve cette situation dans notre département où les inégalités se creusent, où la précarité s’étend. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les travailleurs sociaux qui accueillent au quotidien ces hommes et ces femmes qui vivent dans le dénuement.
Ces travailleurs sociaux dont la mission est de plus en plus difficile du fait de situations de plus en plus lourdes mais aussi et surtout du fait d’un manque de personnels dans les circonscriptions où des postes ne sont pas pourvus. C’est le cas entre autre à la CVS de Rueil qui est normalement dotée de 15 travailleurs sociaux, dont 13 assistants de service social mais qui fonctionne depuis des mois avec seulement 6 assistants sociaux. Les personnels ne peuvent plus assurer correctement  leur mission au service de la population. Ils viennent de vous alerter, Monsieur le Président, par une lettre ouverte et demandent à  vous rencontrer en urgence. Je souhaite que vous les entendiez et que des mesures soient prises rapidement pour pallier ce manque de personnel.
De même, il faut assurer pour les personnels et les usagers des conditions d’accueil et de travail dignes comme vous le rappellent les personnels du service territorial de Suresnes.
Comme l’indiquait Michel Laubier, le budget en direction des personnes en difficulté stagne.
Au vu de la situation on aurait pu s’attendre à un développement des actions et aides concernant l’axe social du PDI, la revalorisation de la prime de Noël afin d’en faire l’équivalent d’un 13° mois pour les personnes relevant du RMI ou de l’API  et son extension aux allocataires de l’AAH, des moyens accrus pour les aides financières individuelles ou encore des mesures exceptionnelles pour répondre de façon un peu plus satisfaisante aux besoins d’hébergement des familles démunies.
 Mais il n’en est rien et malgré les possibilités financières qui existent dans ce département vos priorités sont ailleurs.
Quant au Fonds Solidarité Logement j’y reviendrai dans quelques instants avec un amendement de notre groupe.
Concernant le schéma gérontologique, un des axes de réflexion pour cette année vise à faciliter les déplacements des personnes âgées. A ce sujet, je voudrais rappeler la demande des associations de retraités de pouvoir bénéficier de la carte améthyste dès 6O ans avec un relèvement des plafonds et un retour à la gratuité pour les plus faibles ressources. C’est une revendication légitime que notre département pourrait satisfaire étant donné ses possibilités financières.
Toujours concernant cette question des transports, je  dirai enfin le département s’engage avec la Région  et le STIF dans la création d’un service spécialisé pour le transport des personnes handicapées.
Concernant la Maison Départementale des Personnes Handicapées, ma collègue Nadine Garcia a largement évoqué les difficultés de fonctionnement lors de notre précédente séance. A l’évidence, les réponses que vous apportez sont notoirement insuffisantes, les personnels de la MDPH en grève aujourd’hui, vous le rappellent. Il faut leur donner les moyens d’assurer dans de bonnes conditions leurs missions de service public et réaliser les embauches nécessaires.
Un an après la création de la MDPH, l’autosatisfaction affichée notamment par M. Guillet n’est plus de mise, elle devient même indécente tant les problèmes de fonctionnement s’accumulent.
Il est maintenant impératif de faire en sorte que la Maison Départementale réponde enfin de façon satisfaisante aux attentes des personnes handicapées de notre département.

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