Quand intégrismes et islamophobie forment un couple épatant

Comment les débats engagés par le gouvernement stigmatisent toute une population

une tribune parue dans l’Humanité le 21 avril 2011

Par Arezki Metref, journaliste et écrivain.

Je vis en France depuis dix-sept ans. Le fait même de m’y être réfugié a trait à l’islam, puisque c’est sa perversion en intégrisme qui m’a contraint à quitter l’Algérie. Autant dire que par ce vécu douloureux, j’avais toutes les raisons de regarder l’intégrisme avec circonspection et l’islam avec prudence. Jamais je ne me suis senti concerné de quelque manière que ce soit par les attaques contre l’islam, pas plus que par sa défense d’ailleurs. Même le choc des cultures de Huntington appliqué par Bush ne m’a pas interpellé. Je voyais cependant que les radicalismes islamistes et les radicalismes de l’autre bord s’alimentaient mutuellement, qu’ils étaient et demeurent des équivalents symétriques.

FASE: les texte de la coordination nationale de Juin 2010

Voici les trois textes adoptés par la coordination nationale de la Fédération (FASE) du 5 et 6 juin. Changer ce monde, se libérer des oppressions, ne plus subir le système capitaliste qui se nourrit des inégalités, détruit la planète, gaspille les capacités humaines, produit des crises et des guerres… Ces exigences, de plus en plus … Lire plus

un texte d’Etienne Balibar: Europe: crise et fin ?

Etienne Balibar: J’offre ici à la réflexion et à la discussion quelques thèses sur la situation européenne inspirées par les événements du dernier mois, et arrêtées à la date du 21 mai 2010.

  1. La crise ne fait que commencer.

En quelques semaines, on aura donc vu la déclaration de faillite du gouvernement Papandreou, l’imposition à la Grèce d’un plan d’austérité sauvage en contrepartie du prêt européen, puis la « baisse de notation » de l’Espagne et du Portugal, la menace d’éclatement de l’euro, la création du fonds de secours européen de 750 milliards (à la demande, notamment, des Etats-Unis), la décision contraire à ses statuts par la BCE de racheter des obligations souveraines, et l’adoption des politiques de rigueur dans une dizaine de pays.

L’avis de mon camarade Jacques Bidet: pour une gauche populaire

Pour une gauche populaire

Quelque chose d’essentiel et d’inaperçu s’est modifie à gauche du PS. La suite dépend des choix que feront ceux qui se sentent concernés.

On supposera qu’il y a aujourd’hui structurellement dans nos grands pays deux forces sociales dominantes. Pour faire court : à droite, « la Finance », à gauche, « l’Elite ». L’une et l’autre ont leur capacité d’attraction, telle qu’une large partie du peuple reconnaît en elles ses porte-parole, comme on le voit aux élections. Depuis 30 ans, sous régime néolibéral, la Finance hégémonise l’Elite.

Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique

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federation.jpgRésolution du 28 mars 2009

Sur les élections régionales

Les principales caractéristiques du scrutin ont été une forte abstention, une défaite majeure pour la droite gouvernementale, un relatif succès du parti socialiste, un résultat appréciable des listes Europe Écologie, et un retour de vigueur du Front National. Le NPA paye le prix de son refus de l’unité par la baisse de ses résultats. Les listes du « Front de Gauche » constituées, dans une démarche trop étroite maintiennent le pourcentage acquis lors des élections européennes, sans toutefois se hisser à la hauteur des possibles.

Michel Vakaloulis : Jeunes et individualisme

(Extrait d’une enquête inédite sur les jeunes diplômés, le travail, et l’engagement)

Les jeunes seraient-ils réfractaires au travail de l’engagement à force d’être fondamentalement investis dans le travail ? Plutôt que d’opposer les deux postures, l’(hypo)thèse fondamentale de notre étude affirme le contraire : la quête de sens dans le travail est un point d’entrée dans la question de l’engagement. Sans afficher une identité d’appartenance particulière, un grand nombre d’enquêtés se déclarent attachés à un système de valeurs professionnelles et de convictions éthiques qu’ils s’efforcent d’incarner dans l’action quotidienne.

La transformation sociale suppose une rupture institutionnelle forte

Une tribune libre d’Anicet Le Pors, conseiller d’état, ancien ministre, dans l’Humanité.

COMMENT RELEVER LES VALEURS DE L’ÉTHIQUE RÉPUBLICAINE JETÉEs À TERRE PAR LE SARKOZYSME ?

Au fil du temps se confirme l’évolution amorcée par le pouvoir sarkozyste dès son installation, aggravant les traits les plus antidémocratiques d’une Ve République passée d’un système dit de « parlementarisme rationalisé », à une « monarchie aléatoire » (sanctionnée par le quinquennat et l’inversion des élections présidentielle et législatives), pour déboucher sur la « dérive bonapartiste » dans laquelle le pays est aujourd’hui entraîné (1). Sarkozy couvre la France d’une honte qu’elle ne mérite pas.

Cornélien

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unepolitis1002.gifjeudi 17 septembre 2009, édito de Politis par Denis Sieffert

On me pardonnera l’audacieuse métaphore qui suit, mais en contemplant le paysage à gauche, je ne peux m’empêcher de penser à ces dilemmes cornéliens qui ont fait les délices de nos études. Un certain romantisme en moins puisque, dans notre petit théâtre, la froide raison politique a tendance à remplacer les passions amoureuses. Mais, au fond, la tragédie est la même. Et, comme chez Corneille, c’est le personnage le plus fragile qui est le plus convoité. En l’occurrence, un parti communiste chancelant, qui aurait le rôle de Chimène au milieu de deux prétendants jaloux : le Parti de gauche et le Parti socialiste. Ou, si vous préférez, Rodrigue et Don Sanche (et tant pis si la distribution laisse poindre de ma part une préférence…). Une âme accommodante envisagerait bien un ménage à trois ; notre Chimène, elle-même, n’y verrait apparemment aucun inconvénient. Mais ce serait compter sans l’intransigeance des prétendants. Et puis ce scénario nous ferait franchement sortir de l’univers cornélien pour nous plonger dans le vaudeville. Il est donc temps de redevenir sérieux et de dépasser les apparences pour tenter de comprendre cette raison politique à l’instant évoquée.

Contribution d’Anicet Le Pors: Nationaliser, voire plus …

La gauche a accédé au pouvoir en 1981 avec un slogan majeur « Là ou est la propriété, là est le pouvoir ».

Sur la base de quoi, le secteur bancaire et plusieurs grands groupes industriels ont été nationalisés en février 1982. Ces nationalisations ont permis de sauver de la faillite plusieurs entreprises (dans la sidérurgie notamment), pourtant elles ont échoué à donner aux travailleurs la maîtrise de leur outil de travail et n’ont pas été l’instrument des changements démocratiques espérés.

Une position de JL Mélenchon pour les régionales

Sur son blog, Mélenchon clarifie la stratégie du front de gauche et invite
le PCF a prendre une position claire pour les régionales.

Lundi soir je n’étais pas invité sur le plateau de «Mots Croisés». On se
demande pourquoi alors qu’il était question de la recomposition de
l’opposition avec Buffet PCF, Besancenot NPA, Duflot Verts, Peillon PS, Khan
Modem… Je crains de payer, à vie, mon «Allez au diable madame Chabot».
C’est d’ailleurs ce qui a été dit à quelqu’un qui s’étonnait de mon
abscence. «Non, Mélenchon ? On ne peut pas, il critique trop les médias».
Dommage. Je n’en dis pas plus car je sais que vous ressentez ça comme moi.
Vive le service public de la télévision!